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Sarajevo, capitale de drames

Publié le par Canada en vadrouille

Après 7h de voiture et un passage à la douane bosnienne plutôt compliqué, nous arrivons enfin à Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine.

On se rend vite compte que ce n'est pas une ville très touristique. Que ce soit le peu de gens parlant anglais, ou le manque d'indications pour les visiteurs, il est difficile de réussir son voyage sans s'être préparé.

Ce qui impressionne le plus en arrivant, c'est l'état des bâtiments, même dans le centre ville, qui n'ont, pour la grande majorité d'entre eux, pas encore été rénovés depuis la guerre d'indépendance de 1992-1995. Les éclats de grenades à fragmentation marquent chaque bâtiment de la ville. Un guide bosnien nous a dit qu'à la fin de la guerre, pas une fenêtre n'était entière. On peut voir en marchant dans la rue des cratères dans le sol, rempli d'une matière rouge. À la fin de la guerre, les habitants de la ville auraient coloré ainsi les cratères dont les bombes ont fait plus de 3 morts. Que ce soit cela, le nombre de gens boitant, ou les affiches sur le massacre de Srebrenica ou le tunnel de l'espoir, tout dans la ville rappelle cette triste période de leur histoire.

Bien heureusement, leur histoire ne se limite pas à cela. L'époque ottomane a grandement marqué la ville. Le quartier musulman, avec sa grande mosquée et sa tour de l'horloge, a des airs de médina. Les boutiques proposent des tapis orientaux, des bijoux, des lampes turques. On y mange des ćevapi, des burek à des prix dérisoires pour nous. Les restaurants ne servent majoritairement pas d'alcool, mais les shishas sont très prisées par les locaux. On nous dit que la plus grande église orthodoxe de la ville fut construite sous les Ottomans, et que la diversité religieuse était une grande réussite de l'Empire.

Avec l'arrivée des Austro-Hongrois durant la seconde moitié du XIXème siècle, on voit fleurir des églises plus massives dans le décor de la ville. Mais ce qui marque le plus cette époque, c'est bien sa chute, avec l'assassinat de l'archiduc Franz Ferdinand le 28 juin 1914 par Principe Gavrilo, en face du pont latin.

En montant sur les collines, on peut admirer la ville et ses minarets, ses clochers d'églises, et ses tours datant de la Yougoslavie. On sort du centre historique et on se perd dans les dédales des rues où l'on voit des maisons très modestes, des décharges sauvages et des chiens errants fouillant dans les poubelles. On comprend vite que nos préoccupations sont bien différentes des leurs.

Avec un pays divisé en zone ethnique (Fédération de Bosnie-et-Herzégovine et République serbe de Bosnie), où les programmes scolaires ne sont pas unifiés, où la supervision d'un représentant de l'UE est encore de mise, et où la pauvreté et la mémoire de la guerre sont encore bien présentes, on s'aperçoit que les tensions sont encore là.

Sarajevo, capitale de drames
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